Dans cet article,nous allons voir comment, en matière d’immobilier, la tentation peut être forte de sauter sur la première occasion.
Toutes les raisons pour le faire … et les raisons de ne pas le faire !
Afin de concrétiser mon projet, j’ai donc profité du premier pont de Mai pour effectuer mes premières visites sur le terrain.
Edithe, mon assistante chargée du travail d’approche (et des prises de contact téléphoniques), avait organisé 11 visites.
Pas si mal en 3 jours.
Toutes correspondaient à mes critères : proches de Tours, d’Amboise ou de Blois – donc dans la zone préalablement délimitée.
Avec un terrain constructible suffisamment grand pour pouvoir y faire construire les dépendances (et la piscine !) indispensables à la rentabilité du projet.
Sur les 11 visites organisées :
- L’une des agences m’appelle la veille de mon arrivée pour me dire que « s’agissant d’un week-end où les propriétaires reçoivent des amis, ils ne pourront pas me faire visiter ».
J’en conclus qu’ils n’ont peut être pas si envie que ça de vendre ! - Et une autre agence m’annonce le jour de notre rendez-vous, qu’elle n’a pas pu joindre les propriétaires de l’une des maisons pressenties. Peut être vendue par ailleurs … qui sait ?
Drôle de marché tout de même où les vendeurs ne sont pas pressés de vendre (et certains agents immobiliers plus enclins à partir en week-end qu’à gagner de l’argent) !
Ce sera donc 8 visites et non 11 au final.
Dont une qui va me faire longuement gamberger.
Voici pourquoi :
Il s’agit d’un ancien hôtel (de luxe … dans les années 1950 !). Soit 11 pièces – 8 chambres à l’étage – sur un terrain d’environ 2500 m² en proche banlieue de Blois.
Prix raisonnable : 170 000 €uros mais bien sûr avec 150 000 €uros de travaux.
L’intérêt :
- le prix, raisonnable et entrant dans mon budget
- la localisation, en plein coeur des châteaux de la Loire
- le potentiel pour des chambres d’hôtes.
Et c’est là que les « problèmes » commencent :
S’il s’agit probablement d’une « bonne opportunité » (en tout cas après négociation), ce n’est pas le projet que j’avais dans la tête.
De location à l’année, je suis brusquement passée à des chambres d’hôtes.
D’un autre côté, puisque j’ai prévu d’avoir un « gardien », cela n’a rien d’impossible.
Et force m’est de constater que si des locations à l’année sont envisageables du côté de Tours, les prix du marché de la location les rendent totalement inimaginables ailleurs.
Je fais donc évoluer mon projet :
Sur Tours, oui pour des locations à l’année – ou des gites (après tout, l’un ou l’autre me conviennent).
Sur Blois, ce sera plutôt des chambres d’hôtes.
Au prix de cette concession par rapport à l’idée d’origine, mon projet tient la route.
En tout cas pour les premières années.
Mais « mon » hôtel de luxe m’amène à réfléchir plus loin :
Chambres d’hôtes, oui pour les 10 ans qui viennent. Le temps de financer le projet. Mais que vais-je faire d’une grande bâtisse avec plein de chambres dans quelques années ?
Si je décide par exemple d’habiter moins à Paris et davantage à la « campagne » ?
Pas sûr que je m’y sente si bien que ça !
Une « bonne affaire » qui m’a valu quelques heures de tergiversations intenses quand la personne de l’agence immobilière m’a rappelé, quelques jours après ma visite, pour me dire que d’autres acheteurs étaient sur les rangs.
Mon délai de réflexion s’étant raccourci, j’ai été placée, soudainement, en phase de décision :
acheter – une bonne opportunité pas tout à fait raccord avec mon projet et pas très confortable dans une vision à long terme – ou attendre de trouver « la perle rare » avec les inconvénients que cela implique :
- prolonger une recherche qui dans le cas contraire aurait été terminée (donc réinvestir du temps et de l’énergie) et m’aurait donné l’impression d’avoir avancé de manière significative dans ma recherche
- renoncer au plaisir de mener un projet de rénovation à bien (l’un des atouts de l’hôtel étant son côté « tout à créer »)
- vivre avec l’incertitude de savoir si je vais ou non trouver « chaussure à mon pied ».
Comme dit l’adage, on sait ce que l’on perd, mais jamais ce que l’on gagnera peut être.
Bref, je n’ai pas cédé à la tentation de la facilité (malgré l’envie !) et j’ai repris mes recherches.
Plus riche néanmoins après ce week-end de réflexions intenses (et de mes premières visites),
car mon projet s’est affiné :
- Je veux une maison principale dont la majorité des pièces me sera réservée
Avec une ou deux pièces communes éventuellement pour moi et mes « hôtes » - Je garde en tête la possibilité de créer des gites – dont les infrastructures seront les mêmes que pour une location à l’année.
Par contre, pas de chambre d’hôtes ! - Deux options s’ouvrent à moi : trouver un bien à restaurer (peut être même dans un état de ruine avancée) ou trouver un bien « quasiment prêt à l’emploi », auquel je n’aurai par exemple qu’à rajouter un ou deux gites.
Question de prix … et de négociation. - L’ensemble du projet doit s’inscrire dans un budget de 450 000 €uros.
Plus serait déraisonnable (il s’agit malgré tout, pour l’instant, d’une maison de campagne !) - J’élargis mon champ de recherche : puisque je n’exclus pas les gites, je peux m’éloigner un peu de la « grande ville ». Et pour mettre toutes les chances de mon côté, je rajoute Angers (à 1h30 de Paris en Tgv)
et Poitiers (à 2 heures de Paris) dans ma zone de recherche.
Conclusion, à ce stade de l’aventure, je touche du doigt encore une fois combien il est difficile de décider – faute de connaître ce que l’avenir nous réserve – et de lâcher la proie pour l’ombre.
Cela reste vrai pour les investisseurs confirmés – comme pour les débutants !
Et vous, qu’auriez-vous fait à ma place ?
Auriez-vous cédé à la tentation de la facilité (achat rapide, sans trop d’effort, « presque » parfait) ou auriez-vous fait confiance qu’ « on ne trouve jamais deux fois la même chose, mais on trouvera mieux » comme m’a dit une personne, fort sage, de mon entourage ?
Nathalie
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