Sur ce blog, je délivre des avis et des conseils sur l’indépendance financière, l’argent, les investissements, l’immobilier, la création d’entreprise, l’entrepreneuriat … mais je me donne également le droit de faire valoir mon avis sur des sujets d’actualité, de dire ce que je pense et de pousser un « coup de gueule » quand nécessaire.
Aujourd’hui, je veux parler de la pression administrative de plus en plus importante à laquelle les entreprises sont soumises.
Je ne choisirai pas l’exil fiscal
J’ai choisi de ne pas faire partie des exilés fiscaux du web-entreprenariat (sphère professionnelle à laquelle j’appartiens).
Je n’irai donc m’installer ni à Londres, ni à Andorre, ni à l’Ile Maurice, ni au Costa Rica ou ailleurs !
Ce n’est pas pour cela que je suis ravie de la pression fiscale française et qu’il ne m’arrive pas certains jours de fantasmer sur ledit exil fiscal : tout le monde a l’envie au fond de lui de ne regarder égoïstement que ses « petits sous » et réfléchit activement sur comment en garder le plus possible et en redonner le moins possible. C’est humain.
Mais je garde en tête que la France m’a élevée et formée – plutôt bien – ; qu’elle m’offre un système de santé parmi les meilleurs du monde.
Et que ma fille, souffrant d’une malformation cardiaque à la naissance, ne serait certainement pas là si elle était née ailleurs.
Comme je cherche à être cohérente et responsable (ce n’est pas simple tous les jours !), je rends à la France ce qu’elle m’a donné – et me donne tous les jours : peu ou prou, les rues sont sûres et raisonnablement propres (ce n’est objectivement pas notre point fort !!) ; je me déplace en bus, en métro et en train dans de bonnes conditions de ponctualité et de sécurité ; etc.
Donc, je paye … cher … et je reste en France.
Je me débrouille pour « optimiser ma fiscalité » dans les limites de la légalité, sans expatriation, et en acceptant le surplus d’ingéniosité et de travail que cela suppose (7 entreprises au lieu d’une, etc.).
Il n’est pas impossible que je change un jour d’avis – quand la pression fiscale sera devenue insupportable – mais pour l’instant ce n’est pas d’actualité.
Devenir une exilée administrative
Il y a davantage de chances, par contre, pour que je devienne une exilée administrative.
Tellement la pression administrative constante et de plus en plus présente me fatigue.
La gauche au pouvoir parlait de simplification administrative, de choc de simplification … pourtant c’est exactement l’inverse que je vis tous les jours à la tête de mes entreprises :
Document justificatif par-ci ; déclaration par-là …
L’une de mes assistantes passe au minimum une journée par mois (que je paye 200 euros) pour gérer les 20 euros que je verse à la femme de ménage (rassurez-vous : elle est payée plus mais par d’autres structures)
J’ai même embauché quelqu’un tout spécialement pour répondre aux questions de l’administration.
Je pourrais également citer l’exemple de la TVA, à payer mensuellement dès que le montant de votre TVA annuelle dépasse 4000 euros (soit un chiffre d’affaire HT de 20 000 euros …juste ridicule !).
Ou la taxe de séjour, pour les gîtes que je gère en Touraine, que je dois déclarer tous les mois … ce qui ne me prend « que » 2 heures à chaque fois.
Il est des jours où je fantasme de ne plus louer du tout pour pouvoir remplir rapidement ledit formulaire.
J’ai beau savoir, intellectuellement, que nous sommes dans un pays où l’état est absolument incapable de « laisser vivre » ses concitoyens, particuliers ou professionnels, il n’en reste pas moins que c’est insupportable au quotidien.
De l’argent perdu et encore plus précieux, du temps perdu !
A chaque fois que j’ai un nouveau formulaire à remplir, j’ai envie de crier :
« Laissez-moi travailler ! Comment voulez-vous que je gagne de l’argent, et pour vous et pour moi, si je passe mon temps à remplir des formulaires ! Si les caisses de l’état sont vides et que vous voulez les remplir, donnez-nous le temps de créer de la valeur ».
Ce qui ne signifie pas, pour ceux qui voudraient voir en moi un suppôt du libéralisme, que je sois contre une régulation de l’état.
Mais réguler, rééquilibrer (pour certaines personnes qui ne peuvent pas faire sans) ne signifie pas mettre son nez partout et vouloir tout régenter.
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