Comment écrire un livre ?
Laissez moi vous partager aujourd’hui mes conseils pour écrire ET publier un livre en 2022.
Selon le dernier sondage publié par le magazine Lire en 2019 sur le sujet, 79% des français aiment écrire de temps en temps ou régulièrement – et 53% sont attirés par l’écriture d’un livre.
Mais seuls 20% de ceux que l’écriture d’un livre intéresse sont passés à l’action !
Si vous faites partie de ceux qu’écrire un livre intéresse mais qui se demandent comment faire, cet article est fait pour vous !
Il vous inspirera quel que soit le type de livre au programme : fiction, ouvrage pédagogique, essai ou biographie !
Ecrire un livre : entre souplesse et programmation
Un livre ne s’écrit pas en un week-end… mais cela ne prend pas des années non plus.
Comme pour nombre d’autres choses, nous surestimons ce que nous pouvons faire en une journée ou une semaine… et sous-estimons ce que nous pouvons faire en un semestre ou une année.
Investir dans l’immobilier pour devenir rentier est mon quatrième livre (les deux premiers sont parus aux Editions Jouvence – dont l’un est en réédition – et le troisième sous forme d’ebook).
Je les ai tous écrits dans un laps de temps compris entre 3 et 6 mois… Sans mettre de côté mes autres activités d’entrepreneuse ou d’investisseuse !
C’est peut être l’une des raisons pour laquelle si peu de monde, en définitive se lance dans l’aventure de l’écriture d’un livre : l’illusion qu’il faut tout mettre de côté pendant un temps donné pour s’adonner “complètement” à l’écriture. Full time (en bon français).
Sauf que… :
- Après deux ou trois heures d’écriture journalières, le cerveau fatigue et l’inspiration se tarit !
- S’offrir des vacances de 2 ou 3 mois pour écrire, sans distraction, sans activité professionnelle, sans enfant dont il faut s’occuper, n’est peut-être pas donné à tout le monde.
Je préconise plutôt à tout candidat écrivain de programmer sur les mois à venir des plages d’écriture régulières et compatibles avec son emploi du temps : Deux heures par jour tous les matins ou tous les soirs… une journée [ou deux] par semaine (même si toute la journée ne sera peut-être pas consacrée à l’écriture)…une semaine “off” tous les mois…
A vous de trouver le bon rythme – et de faire preuve de la souplesse nécessaire pour confronter votre travail d’écriture à l’épreuve du vécu, sans abandonner, sans vous fustiger de ne pas vous y mettre… mais en vous adaptant !
A titre personnel, j’avais calculé qu’il me faudrait une tranche d’écriture de 4 heures chaque semaine pour venir à bout d’Investir dans l’immobilier pour devenir rentier …
Qui se sont révélés totalement incompatibles avec mes activités professionnelles d’août et septembre.
J’ai donc accepté de “lever le pied” pendant ces deux mois, pour mettre les bouchées doubles en octobre.
Astuce pour “avoir le temps” : programmez vos plages d’écriture dans votre agenda (et pas seulement dans votre tête !), à l’avance… et tenez-vous y le plus possible.
Point de repère : comptez sur l’écriture de 2 à 4 pages par heure [hors recherche bibliographique], selon votre inspiration et votre facilité à “manier les mots”.
Astuce supplémentaire : utilisez autant que faire se peut la contrainte extérieure pour vous aider à être discipliné. Les contraintes externes ont la fâcheuse manie de s’imposer à nous, prenant le pas sur nos engagements vis-à-vis de nous-même.
Plutôt que de lutter contre cette tendance naturelle, utilisez-là ! En vous faisant aider d’une plume extérieure (ou d’un ami) avec qui vous aurez rendez-vous toutes les semaines ou tous les 15 jours pour rendre compte de l’avancement de votre livre.
Mais c’est également l’intérêt d’un éditeur : une fois le contrat d’édition signé, qui précise la date de rendu du manuscrit, vous vous sentez beaucoup plus motivé (e) à avancer !!
Ecrire et réécrire
La tentation est grande de relire le lendemain ce que l’on a écrit la veille. Pour articuler son propos ; pour relire à tête reposée et avec un peu de recul sa production de la veille.
Excellente méthode pour ne jamais avancer ! Pour écrire et réécrire sans cesse les quelques lignes que vous avez déjà écrites. Pour “gaspiller votre temps d’écriture” (arraché de haute lutte à vos activités quotidiennes).
Vous ne couperez pas à une ou deux relectures de l’ensemble. Alors autant en profiter et vous accorder une première version en “free style” : écrivez en fonction de votre inspiration – pas forcément dans le bon ordre ; pas forcément de manière chronologique ; sans vous soucier des redites ou des articulations manquantes.
Il sera toujours temps de boucher les trous, de mettre de l’ordre, de coordonner l’ensemble après, lors de la première relecture.
C’est la seule méthode pour aller vite et garder du plaisir dans l’écriture : écrire en fonction de l’inspiration du moment et non en fonction du plan de votre livre (que vous n’avez peut-être pas encore totalement en tête d’ailleurs !).
En revanche, la relecture prend du temps – à ne pas sous-estimer dans le temps d’écriture globale (j’ai fait cette bêtise au tout début… cela crée du stress en fin de course, que l’on peut éviter en budgétant ce temps à l’avance).
Point de repère : la première relecture (celle où vous remettez de l’ordre, rajouter des liaisons, supprimer ses répétitions…) peut prendre facilement entre une et deux semaines.
Astuce n°1 : Si vous ne voulez pas avoir à tout relire en une fois, vous pouvez aussi choisir d’entrecouper vos phases d’écriture de temps de relecture – à la fin de chaque grande partie par exemple.
Vous ne couperez pas à une relecture de l’ensemble en fin d’écriture mais cela peut être plus valorisant.
Astuce n°2 : Ne commencez ni par l’introduction, ni par la conclusion. Elles trouveront beaucoup plus facilement leur style après relecture de l’ensemble du livre.
Un livre, une histoire
Un livre, c’est avant tout une histoire.
- Fictive dans le cas d’un roman ;
- Pédagogique ou informative lorsqu’il s’agit d’un ouvrage comme “Investir dans l’immobilier pour devenir banquier” (LIEN) ;
- L’histoire d’une réflexion si vous voulez éditer un essai ;
- Ou votre histoire personnelle dans le cadre d’une biographie.
Mais c’est toujours une histoire !
Or les histoires, ça se lit …ou ça se raconte.
La raison pour laquelle vous n’avez pas encore écrit le livre qui vous trotte dans la tête, c’est peut-être parce que vous ne vous en croyez pas capable : scolarité écourtée ; expérience scolaire traumatisante (on associe souvent livre et école ; capacité d’écriture avec capacité scolaire) ; dyslexie ou dysorthographie ; maîtrise flageolante de la langue (à l’heure qu’il est, je me sens tout à fait incapable de rédiger un livre en anglais par exemple !) ; manque de confiance généralisée… les raisons de se croire incapable sont nombreuses.
Mais moins nombreuses que les options qui s’offrent à vous désormais pour vous assister dans ce travail d’écriture :
- Correcteur grammatical et orthographique qui vous propose des synonymes, chassent les expressions trop familières… extraordinaire tout ce que ces “petites bêtes” savent faire aujourd’hui !
- Dictaphone qui saura mettre en mots ce que vous allez dicter ;
- Ecrivain public [ou biographe] qui vous prêtera sa plume – même s’il ne s’appelle pas Pierrot ! ; avec qui vous discuterez librement et qui écrira votre livre pour vous ;
- Coach en écriture qui vous aidera à structurer vos idées ;
- Vidéaste qui utilisera l’image – et non les mots – pour rendre justice à vos idées.
Un livre d’images !
Ce que vous avez dans la tête mérite sûrement d’autres auditeurs.
Ce que vous ne savez pas écrire, dites le ! Racontez le à celui ou celle qui saura le retranscrire pour vous.
Un livre n’est jamais que le véhicule de votre imaginaire, de vos idées, de vos savoirs.
Et un véhicule, ça se construit et ça s’adapte.
Edition ; auto-édition ; livre numérique.
Impossible de terminer cet article sans évoquer ces différentes manières de faire exister un livre.
Bien sûr, il y a l’ebook. La version numérique du livre papier.
Indispensable en 2022 pour les adeptes des liseuses (qui évitent de partir en voyage avec un excédent de quelques kilos en livres !) mais qui ne donnera jamais, à l’auteur, le même sentiment de réalité et d’accomplissement qu’un “vrai” livre, relié, lourd, qui se tient dans la main !
Alors édition, ou auto-édition ?
J’ai eu l’immense chance, pour ce nouveau livre, d’être sollicitée par les Editions Eyrolles. Investir dans l’immobilier pour devenir rentier est donc le fruit d’une “commande”. Gratifiante et facilitant considérablement le processus de publication.
Mais la recherche d’un éditeur est tout à fait envisageable : en envoyant à plusieurs maisons d’édition
- le plan du livre,
- son titre (provisoire),
- son objectif (ce que vous cherchez à dire),
- quelques pages entièrement rédigées (il faut bien qu’ils puissent juger de l’écriture)
- et votre biographie (qui vous êtes),
vous pourriez séduire un ou plusieurs éditeurs.
J’ai procédé de cette façon pour mes premiers livres, publiés aux Editions Jouvence : le “parti pris” avec lequel j’avais rédigé
“Prenez la Responsabilité de vos finances” (Réédité maintenant sous le titre “Objectif : la Liberté Financière !”) était en phase avec leur ligne éditoriale ; ils m’ont donc contacté et nous avons signé un contrat d’auteur.
Avantage d’un éditeur : son potentiel de diffusion du livre, qu’il référencera dans les librairies (physiques ou en ligne) ; un peu de promotion (réseaux sociaux, communiqué de presse…) même si ce sera quand même à vous de faire le maximum pour la visibilité de votre livre ; la relecture, la mise en page et l’impression. Plus la recherche du bon titre, en collaboration avec vous.
Inconvénient (peut-être !) : vous ne deviendrez pas riche avec vos droits d’auteur… sauf à sortir un best seller. Mais l’histoire de J.K. Rowling, pour inspirante qu’elle soit, reste une exception au vu des milliers de livres qui paraissent chaque année.
Mais si vous ne trouvez pas d’éditeur, l’auto-édition reste une excellente option pour faire exister votre livre.
Il existe aujourd’hui nombre de sociétés qui vous proposeront grâce à internet d’auto-éditer votre livre : aide à la mise en page ; attribution d’un numéro ISIN ; impression… aucune différence avec un livre édité par un éditeur réputé – la distribution mise à part.
Sans oublier que les livres supportent très bien le passage à l’audio (écoutez ici les premières lignes de “Investir dans l’immobilier pour devenir rentier”) !
Dites-moi en commentaire : Écrire un livre fait-il partie de vos projets ? Y’a t’il quelque chose qui vous empêche de le faire ?
Bonjour NAthalie
merci beaucoup pour ce résumé qui m’incite à m’y mettre. Je suis dans un sentiment très ambivalent : l’ai vraiment evie de le faire et … comme souvent, je suis mon propre frein.
Merci de toute cette générosité à être aidante de mille façons !
Merci pour ces bons conseils et retour d’expérience.
Je suis en train d’écrire mon premier livre (j’en suis environ au tiers) et votre article m’encourage à persévérer.
Personnellement, je me fixe un objectif provisoire en nombre de mots et j’ai fait une grosse relecture des 10 premiers chapitres. Je n’écris pas très chronologiquement, j’avance sur un chapitre ou sur un autre selon l’inspiration, mais j’ai ressenti un accomplissement lorsque j’ai considéré les 10 premiers chapitres complètement écrits.
D’une certaine manière, je faisais plus ou moins spontanément ce que vous suggérez, mais en lisant l’article, j’ai pu prendre conscience de ce que je faisais de bien et ce qui était à améliorer.
Donc, encore une fois, merci beaucoup pour cet article.
Je suis sûre que votre sortie demain va être un succès !
Bien cordialement,
Virginie
Bonjour Nathalie,
Merci pour ces précieux conseils. Qui éclairent notre vision sur ce sujet.
A ce jours, nous avons finalisé totalement 1 livre avec 1 numéro ISBN, et plusieurs exemplaires s’écoulent très facilement, mais en petite quantité puisque uniquement dans notre petit cercle et petite communauté.
2 autres livres sont actuellement quasi finis, avec seulement des phases de relecture…
Nous sommes entrain de nous questionner sur l’intérêt de rester en auto édition….
Donc votre newsletter , comme toujours, très enrichissante.