Bonjour
Impossible de démarrer un article ces derniers temps sans cette phrase, presque rituelle désormais :
J’espère que vous allez bien !
Elle parle de votre santé ; elle fait allusion – en creux – au risque d’attraper le coronavirus, et bien sûr vous souhaite d’y avoir échappé.
Pendant 2 mois, la santé est devenue notre bien le plus précieux, à l’exclusion de tout autre.
Tout a été mis au service de notre santé individuelle et collective, jusqu’à la mise à l’arrêt de l’économie.
Impossible de parler économie, argent, travail… dans ce monde attaqué par le Covid-19.
Pourquoi en parler d’ailleurs quand il a été si simple de mettre le monde entier à l’arrêt sans conséquence économique – ou presque.
- Chômage partiel – qui n’incite pas à retourner bosser, faut bien l’avouer !
- Congés pour garde des enfants
- Prolongation des droits au chômage
- Suspension des crédits
- Négociation (pas toujours possible néanmoins) sur les loyers
- Report des charges sociales
- Crédits de trésorerie garantis par l’état
- Soutien massif de l’état, à grand coup de milliards d’euros, pour les entreprises stratégiques comme Air France, Airbus, la SNCF ou Renault
- Décret obligeant aux remboursements des vacances ou billets d’avion annulés
- Epargne forcée (peut-être faites-vous partie de ceux dont le compte en banque n’aura jamais été aussi rempli !)
Même si vous n’êtes pas Air France (et que tous ses milliards d’aide ne vous impactent pas directement), et dans la mesure où vous n’êtes pas un restaurateur qui paye le prix fort,
le message est clair : l’argent coule à flot ; il y en aura pour tout le monde… et sauf professions sacrifiées (tourisme, hôtels, restaurants, festivals, cinémas…) il n’y aura pas de conséquence à cette mise à l’arrêt massive.
La majorité d’entre nous n’aurons pas à perdre de cette crise sanitaire : La grande illusion !
Parce que personne n’aime en être de sa poche.
Certains locataires de mes gites ont du mal à comprendre pourquoi je pratique une politique de report mais pas de remboursement total.
« Ce n’est pas ma faute » est un refrain que j’entends constamment…
Il parle seulement d’une chose : ces locataires [que je ne verrai jamais], comme la grande majorité des français, résistent contre l’évidence : chacun aura un tribut à payer !
Chacun, d’une manière ou d’une autre, verra ses dépenses augmentées (les masques), ses revenus baissés (pas tous dans les mêmes proportions que les restaurateurs mais quand même) – et aura été impacté financièrement.
Pendant les 2 mois qui viennent de passer d’abord :
- Rémunération diminuée
- Chiffre d’affaires en berne
- Coûts supplémentaires : masques pour tout un chacun…
- Acomptes ou billets d’avion non récupérables
- Billets d’avion supplémentaires pour être rapatrié de l’étranger (ce n’était pas gratuit !)
Et, je le répète, personne n’aime en être de sa poche !
(Note de l’auteur : Quand il s’agit de celles des autres, c’est moins grave.)
C’est la raison pour laquelle nous assistons à de drôle de revendications :
- la gratuité des masques par exemple… pourquoi pas celle du dentifrice et des brosses à dent, des déodorants et de nos vêtements :
S’il est obligatoire de porter un masque, il est interdit de se promener tout nu dans la rue ! Ce sont des produits de première nécessité.
- Ou le maintien des rémunérations et autres avantages.
Viendra un temps (bientôt) où les commerciaux vont réclamer leur bonus sur des ventes qu’ils n’ont pas pu faire – et d’autres leur prime annuel sur un chiffre d’affaires qui aurait dû être en croissance.
Et ce n’est bien sûr que le petit bout de la lorgnette.
Parce que l’impact va être beaucoup plus rude dans les mois qui viennent… quand les Etats estimeront qu’il est temps d’arrêter de fabriquer les milliards qu’ils n’ont pas.
Perte d’emploi, chômage, pression à la baisse sur les salaires et sur l’immobilier (j’y reviendrai dans un prochain article).
La fin de la grande illusion et l’arrivée de la loi de la jungle.
La pression économique engendre automatiquement un sentiment de manque.
Et les comportements peu reluisants qui vont avec.
La foire d’empoigne. Certains commencent à pointer le bout de leur nez… attendons-nous à pire.
Quand il y a moins, c’est chacun pour soi ; « moi d’abord » ; ma sécurité et celle de mes proches avant celles de parfaits inconnus…
De quoi écorner la belle solidarité que nous avons vu à l’œuvre ces derniers mois.
Je ne sais pas s’il était « raisonnable » de mettre à l’arrêt le monde entier au nom de la santé,
ou s’il y avait mieux à faire… ce qui est fait est fait.
Les conséquences économiques sont devant nous.
Comment résister à cette loi de la jungle qui s’annonce ?
- En étant conscient qu’il y aura des conséquences économiques pour tous – et que nous devons accepter de perdre. Le plus tôt sera le mieux : pas coupable (ce n’est pas notre faute) mais responsable en tant que citoyen du monde
- En résistant autant que faire ce peu à la peur du manque, individuel et collectif, qui s’en vient et à son cortège de manifestations habituelles : agressivité, victimisation, avarice… et soif de dépenses pour compenser.
- En résistant à la tentation du repli sur soi et de l’immobilisme. En continuant d’avancer, de faire des projets, d’investir.
- En restant dans l’ouverture aux autres.
Et en revisitant ses classiques sur l’abondance et la loi de l’attraction.
Dans un prochain article, je vous dis comment il est encore possible de soigner sa santé financière dans un monde post coronavirus !
A vous maintenant de partager ci-dessous (dans la bienveillance et dans l’ouverture !) ce que vous pensez du monde qui vient.
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